
Le parcours d’un résistant-déporté de Montigny-lès-Metz au procès de Nuremberg.
Michaël Landolt présentera ses recherches sur l’histoire de son arrière-grand–père, Fernand Traver, durant la Seconde Guerre mondiale. Histoire qu’il a découverte en trouvant des archives dans une armoire chez ses grands-parents. C’est le début de sa passion pour son histoire familiale et l’Histoire.
Michaël Landolt, archéologue, est directeur du Centre Européen du Résistant Déporté (CERD) sur le site de l’ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace.
Résumé
Fernand Traver, résistant membre du groupe Marie-Odile de passeurs, est arrêté par la Gestapo à Montigny-lès-Metz le 18 mars 1944. Après être interné au camp spécial du fort de Metz-Queuleu, il est transféré au camp de concentration de Natzweiler, puis de Dachau, avant d’être affecté à Gröditz, une usine sidérurgique annexe du camp de concentration de Flossenbürg. Déporté politique, il y tient le rôle de secrétaire de camp et d’interprète, ce qui lui permet de mettre en place une organisation d’entraide et de sabotage. Il compile dans de petits carnets les noms de quelques prisonniers décédés dans le camp (par exemple Louis Hamann et Ernest Mann de Montigny-lès-Metz).
Environ un millier de déportés, principalement polonais et soviétiques, sont passés par ce camp qui a compté jusqu’à 750 internés environ en avril 1945. La mortalité y est importante et la moitié des déportés y décèdent. Fernand Traver quitte ce camp le 18 avril 1945 puis est libéré le 9 mai à Voitsdorf (aujourd’hui Bohatice en Tchéquie) par les troupes soviétiques après une marche de la mort. En avril 1947, Fernand Traver témoigne à Nuremberg au Procès contre Friedrich Flick, un industriel fondateur du parti nazi qui profita de la liquidation des propriétés juives. Fernand Traver y évoque le massacre de 188 déportés à Koselitz lors de l’évacuation du camp de Gröditz. Après la guerre, Fernand Traver devient premier adjoint au maire de Montigny-lès-Metz de 1945 à 1977.
À l’issue de la conférence, Michaël Landolt dédicacera son dernier livre, rédigé en collaboration avec Cédric Neveu intitulé « Un camp de la Gestapo à Metz. Livre-Mémorial des détenus du camp spécial SS au fort de Queuleu 1943-1944. » L’ouvrage, au prix de 55 € pourra être acquis sur place.
Résumé
Dans le fort de Queuleu, sur les hauteurs de la ville de Metz, a été installé d’octobre 1943 à août 1944 un camp spécial SS géré par la Gestapo, centre d’interrogatoires destiné à briser les détenus. Près de 1 400 hommes et femmes, arrêtés en Moselle et originaires de toute l’Europe, y ont été internés : communistes, résistants, réfractaires et otages. Les conditions sont terribles et déshumanisantes : hors de tout cadre, les prisonniers sont parqués, les yeux bandés, pieds et mains liés. Ils subissent, dans le plus grand...
Michaël Landolt et Cédric Neveu ont par ailleurs participé récemment au film réalisé par Dominique Hennequin sur le « Groupe Mario, la résistance oubliée ».
- Le mercredi 7 mai à 19h00 à l'Espace Europa à la salle de la Paix.