A nos amours - Sophia Aram

Date: 
12/03/20
Groupe: 
Spectacle

Après un premier spectacle sur l’école, un second sur les religions et un troisième sur la montée des extrêmes, Sophia Aram poursuit son observation de la société en revisitant nos préjugés, nos héroïsmes et nos petits arrangements avec l’amour.

Le point de départ du spectacle vient de ma surprise face à un étonnement. Celui des commentateurs au sujet de l’affaire Weinstein. Pourquoi avait-il fallu attendre cette affaire et le mouvement #MeToo pour « découvrir » l’ampleur des violences faites aux femmes ? Non pas que le sujet soit méconnu ou insuffisamment documenté, mais il était visiblement rangé sur l’étagère de la violence ordinaire à une époque où il n’était plus de mise « d’en faire trop avec le féminisme » devenu aussi « obligatoire » que « ringard » au prétexte qu’il aurait « déjà gagné ».

Ma conviction est, qu’en matière de violence faites aux femmes mais aussi de sexisme, le sujet reste entier. Et pour cause, je pense que le second nourrit et permet le premier et qu’il n’y aurait pas ce niveau de violence envers les femmes sans sexisme. Évidemment, si tu penses que l’assurance chômage est responsable de l’oisiveté et que le mariage gay annonce la fin de la famille, je ne vois pas pourquoi la dénonciation des violences sexuelles ne pourrait pas être responsable de l’impuissance…

Le sexisme étant loin, très loin d’être réservé aux hommes, il convient de faire ensemble l’inventaire de cet héritage culturel tant il est présent partout : l’éducation, la musique, les contes de fées, la religion, la sexualité mais aussi la manière dont on traite la question de l’ambition, du désir, des menstruations en même, ce qui est un comble, des violences faites aux femmes » L’amour, cet îlot de sincérité perdu dans un océan d’idées reçues.

  • Spectacle proposé dans le cadre du Festival de l'humour 2020

 

  • Le 12/03/2020 à 20h30
  • Entrée payante
  • Lieu : Centre culturel Marc Sangnier
  • Contact : 03 87 63 22 03 / www.marcsan.fr